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Arbres remarquables

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Ce n’était pas une appellation de pure convention, car l’orme est un arbre dont la durée se prolonge souvent pendant plusieurs siècles, et l’on en cite ayant atteint jusqu’à onze mètres de circonférence. Nous savons où était planté celui d’Aucun, il était dans la place située devant l’école d’Azun, les fors nous apprennent, en effet, que le pic placé en face de l’école était celui sur lequel se réglaient les heures d’audience de la cour du bayle d’Azun. L’école au XVème siècle se faisait souvent dans les bâtiments attenant à l’église, parfois même dans la sacristie. L’église d’Aucun est un monument remarquable, du style roman de nos hautes-vallées, et dut être bâtie à la fin du Xe ou au commencement du XIe, ce qui permet de supposer que l’orme planté dans la place de l’école était très probablement contemporain de la construction de l’église ; les ormes de 4 ou 500 ans étant loin d’être une exception, cette hypothèse n’a rien d’invraisemblable - M. Le Comte de Roquette-Buisson, vers 1920.

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Dans la charte des fors d’Azun, relative à la police des vivres, faite le 4 juillet 1434, on lit les mentions suivantes : « Que amassatz congregatz manatz per ters jorn que los manadoos de la terra acostumatz en lo loc aperat del hoom d’Aucun la ou es acostumat de fer congregassioo los besiis d’Arrens... » plus loin dans la même charte « actum fuit hoc in loco prédicto videlicet in loco ulnie de Aucunio ». Ces mêmes mots se retrouvent dans la charte de 1440 relative à la baylie et à la viguerie d’Azun, en 1467 dans celle qui traite de la réception des bayles, et enfin en 1497 dans le début et la fin de la nouvelle transcription des fors. Le mot hoom, orthographié parfois hom, est le même que oum, om, cité par Lespy dans son dictionnaire béarnais. Traduire lo loc par lieu, serait une traduction inexacte, il doit être pris ici dans le sens du mot latin locus, place. C’est dans la place où était planté l’orme que se réunissaient les habitants.