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Arbres remarquables

Clarens

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« Il est regrettable qu’un M. de Lapparent ne soit plus de ce monde, ou qu’un de ses disciples autorisés ne soit pas au courant des découvertes faites à Clarens tout récemment. La science géologique et botanique eût pu, par l’examen d’un homme compétent s’enrichir de quelques documents nouveaux. Ces matériaux, dignes d’étude, se trouvent dans cette commune et ont été mis à jour par les prisonniers allemands qui y tracent la ligne du chemin de fer d’Auch à Lannemezan. Ils se trouvent au commencement du vallon formé par la Galavette, à l’extrémité sud-est de la commune, à quelques 300 mètres de la ferme Castel-Couget. En faisant une tranchée en pleine lande, pour le nivellement de la voie, les ouvriers se sont trouvés, après l’enlèvement d’1m.50 d’humus et d’argile, en présence d’une sorte de minerai rouge veiné, comme le marbre, par des zigzags de lignes jaunes et verdâtres.

Photo de 1920.

Qu’est-ce-que c’est que cette matière ? Est-ce de l’ocre ? Est-ce du fer ? Nous nous déclarons incompétents pour décider quoique nous inclinions à penser que tout cela est indication du fer. Le fer abonde en effet, à Clarens, dans certains quartiers, on en trouve de grosses pyrites dans la plupart des champs, tout particulièrement dans le quartier de la maison Ibos-Turou et Recurt-Joseph, à deux kilomètres au nord de la fameuse tranchée qui excite la curiosité publique, et est l’objet de nombreuses visites.


Mais ce qui est le plus curieux encore, c’est qu’à côté de la tranchée rouge, à cinquante mètres à peine de distance septentrionale, de gros chênes - rien que des troncs - ont été mis à jour sous une épaisse couche de deux mètres de terre, au milieu de sources abondantes d’eau qui forment des marécages profonds et étendus, et alimentent la petite rivière de la Galavette, qui va rejoindre la Baïse, à Galan. Comment ces chênes dont le coeur, couleur verdâtre, est bien conservé et résistant, ont-ils été enfouis sous cet amas de terre et au milieu des sources d’eau ? Datent-ils du déluge, comme certains le prétendent ? Ont-ils été apportés là par quelque inondation considérable, à une époque postérieure dont l’histoire ne peut fixer le siècle ? Chi-lo-sa. Le fait est que des problèmes bien curieux se posent devant ces découvertes. » - Les Pyrénées, mardi 29 février 1916.

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