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Arbres remarquables

Médous (commune d’Asté)

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Photo 1907. Observez le personnage au pied de l'arbre.

« Sur la gauche de ces deux sources, s'élève un châtaignier sauvage à la hauteur de plus de 20 mètres. La tige en est si droite et si unie, qu'elle a toujours fait l'admiration de ceux qui l'ont vue. Elle est entièrement dégagée de branches. Ce n'est qu'au sommet qu'elle en déploie quelques-unes en forme de couronne, comme le symbole de sa prééminence sur tous les arbres qui l'entourent. Au pied de ce châtaignier si remarquable, est une grande table de marbre sillonnée d'inscriptions diverses de noms et de dates remontant à des époques fort éloignées ; curieux et précieux album, si dans chacun de ces noms était renfermée la biographie de ceux qui les tracèrent. » Aristide Pambrun, Bagnères-de-Bigorre et ses environs, 1834.

« Ancien couvent des Capucins de Médous, remarquable par un châtaignier d'une hauteur prodigieuse et par une source très abondante ». Paul joanne, Géographie des Hautes-Pyrénées, 1907. Le châtaignier de Médous mesurait 4m77 de circonférence le 25 septembre 1914, le fût paraissait avoir de 25 à 27 mètres environ, jusqu'au bouquet ou touffe.

« Dans le parc existe encore un châtaignier remarquable par son élévation et la rectitude de son fût. On assigne à cet arbre environ 250 ou 300 ans d'existence ». Gaston Balencie, Bagnères-de-Bigorre, 1933.

On peut donc supposer que le châtaignier de Médous date de 1630-1680 environ.

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A noter aussi cette anecdote : « Le 28 mai 1816, vers une heure de l’après-midi, l’Adour cessa de couler et disparut dans un trou près de l’oustau de Margalet. Si l’étonnement fut grand à Campan, qu’elle ne fut pas la stupéfaction de M. Romain et de sa famille, au château de Medoux, sur le territoire d’Asté. M. Romain se promenait dans son jardin, lorsque des flots furieux sortent d’une fontaine située dans sa propriété, et ordinairement si tranquille. En un moment, son jardin est converti en un lac, et M. Romain a tout au plus le temps de monter sur un tilleul énorme, dans l’intérieur duquel il avait établi un réduit, où il était dans l’habitude d’aller faire la sieste chaque jour. Vers les 4 heures, l’eau se retira. » - Monographie communale de Campan en 1887.

Certainement un des plus célèbres arbres des Hautes-Pyrénées, le châtaignier de Médous.

« Dans le jardin ou parc de l'ancien couvent de Médous, au pied de la montagne, est une grotte d'où sort, par deux trous voisins, à même hauteur, un ruisseau dont le volume étonne, et qui, après avoir mis en jeu un moulin, circule dans les pentes voisines et va se perdre bientôt dans l'Adour. A l'entrée de cette grotte est un des plus beaux arbres que j'ai jamais vu. Aucun noeud ne défigure son écorce lisse et luisante ; sa tige, verticale, s'élève en décroissant, à plus de 15 mètres ; ce n'est qu'à cette hauteur qu'il se ramifie tout à coup pour étaler, en parasol, sa touffe serrée et arrondie ; il a le port et l'élégance d'un beau sapin ; cependant, après l'avoir bien considéré, on remarque avec étonnement qu'il est d'une espèce dont le tronc tortueux se divise ordinairement à la hauteur la plus médiocre. Enfin, c'est un châtaignier, que la nature a ainsi distingué des arbres de son espèce. Un sol siliceux et humide a hâté sa croissance, et le taillis qui a accompagné sa jeunesse n'a point permis à la sève de se répandre en branches latérales. » - Dralet, Description des Pyrénées, 1813.

En savoir plus sur Médous.

Photo 1910.

En 2010, il est toujours en place devant les Grottes de Médous, mais il est mort et ne produit plus de feuilles. C’est surtout le tronc rectiligne sur 22 mètres (avant les branches) qui a fait la célébrité de l’arbre.

Un autre arbre est remarquable dans le jardin de Médous, c’est ce majestueux cèdre du Liban.